Maatka

La Lance de la Déesse Aveugle*
Sous le ciel d’obsidienne, où danse le Nil,
Vécut une déesse au regard fragile,
Maatka, gardienne des âmes blessées,
Lumière éteinte, mais au cœur embrasé.
Un jour funeste,vint un souffle divin,
Qui vola son regard, la plongeant en chemin,
Dans l’obscurité où l’éclat se perd,
Mais naquit en son sein un brasier sincère.
Les chaînes des esclaves résonnaient dans la nuit,
Des plaintes sourdes, des cris sans fruit.
Maatka, guidée par une force secrète,
Jura de briser ces fers, ce qui devint sa quête.
Armée d’une lance, forgée d’étoiles,
Portant les espoirs des cœurs en servage,
Elle avançait, aveugle mais certaine,
Que justice naît là où l’ombre est souveraine.
Les gardiens tremblaient, craignant son pas,
Car même sans yeux, elle sonnait leur trépas.
D’un coup de lance, elle fendait les liens,
Libérant les âmes des esclavagistes anciens.
Chaque coup porté résonnait comme un chant,
Un hymne sacré au souffle du vent.
Les captifs s’élevaient, guidés par sa main,
Vers un avenir lumineux forgé de lendemains.
Et bien que privée de la vue d’or,
Elle vit en leurs cœurs des lueurs encore.
Car ce n’est pas l’œil qui éclaire la voie,
Mais l’âme qui sait écouter la voix.
Depuis ce jour, sous les astres millénaires,
On murmure son nom comme une prière.
Maatka, déesse des chaînes brisées,
Aveugle au monde, mais au libératrice éclairée.
![]() | ![]() | ![]() |
---|---|---|
![]() | ![]() | ![]() |
Papier Arches 300gr coton 56x76cm
Rotring Isograph , encre de chine , Lavi